Matériaux biosourcés :

On vous en dit plus !

Caractéristiques

Les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale ou animale, boischanvrepailleouate de cellulose, textiles recyclés, balles de céréalesmiscanthusliègelinchaumeherbe de prairie.

Le terme écomatériaux regroupe en plus des matériaux biosourcés et géosourcés, les matériaux de réemploi, réutilisés et recyclés.

 

Application et performances

Leurs applications dans le domaine du bâtiment et de la construction structure sont, isolants, mortiers et bétons, matériaux composites plastiques ou dans la chimie du bâtiment (peinture, colles…).

Grâce à leur déphasage thermique et à leurs propriétés respirantes, les matériaux biosourcés et géosourcés présentent des performances tant sur le plan de l’isolation thermique que sur celui du confort hygrométrique. Leurs capacités d’insonorisation constituent un atout technique supplémentaire pour une bonne qualité de vie des habitants.

Essais et réglementation

Des essais de caractérisation dans les domaines de la thermique, de l’acoustique mais aussi de la résistance au feu, aux champignons ou aux nuisibles afin de lever tous les préjugés ces matériaux.

La mise en œuvre des matériaux biosourcés et les procédés utilisés doivent impérativement entrer dans la clause de “technique courante” du contrat d’assurance décennale.

 

Traitement chimique

Les matériaux biosourcés dans la construction ne sont pas toujours 100 % naturels, et leur composition peut parfois intégrer des additifs chimiques.

En effet, il faut parfois les traiter pour assurer une bonne réaction et résistance face au feu, aux moisissures ou encore aux insectes. Par exemple, il est nécessaire de traiter le bois pour qu’il ne se fasse pas attaquer par des champignons ou des insectes, comme c’est le cas dans la nature !

 

Risques incendie

Les matériaux biosourcés doivent répondre à la réglementation incendie. S’ils ne respectent pas les critères de la réglementation, ils doivent obligatoirement subir un traitement chimique ou bien intégrer un écran coupe-feu de protection.

Sans traitement, le béton de chanvre offre une bonne réaction naturelle. Par contre, les matières premières comme la laine, la paille ou le liège ont souvent besoin d’un traitement spécifique pour être utilisées comme isolant.

 

Quelques matériaux:

 

Le bois : Il offre d’excellentes performances thermiques et acoustiques, mais pas toujours confortable en été. Renouvelable, il peut être utilisé en structure, en charpente, pour le plancher, en parois verticale structure comme parement, en isolation.

Le liège : matériau biodégradable, sans additif et imputrescible. Avec une bonne réaction au feu, il propose de bonnes performances thermiques et acoustiques. C’est l’un des seuls matériaux biosourcés qui peut servir à l’isolation des planchers.

La paille : très économique, cet écomatériau ne nécessite aucun traitement et s’installe facilement. La paille est idéale pour une isolation thermique intérieure ou extérieure.

Le lin ou la laine de mouton : ces matériaux biosourcés sont généralement transformés en panneaux d’isolation semi-rigide.

Le chanvre : ce matériau régule l’humidité, avec une bonne réponse face au feu. Il a de bonnes performances thermiques et acoustiques. s’emploie pour l’isolation des combles, des murs ou des rampants de toiture. On peut également le transformer en béton de chanvre pour créer des murs porteurs.

Le papier ou le carton à base de bois : recyclables, ces matériaux sont économiques pour isoler des combles.

La ouate de cellulose : sa production nécessite peu d’énergie pour d’excellentes performances d’isolation. Elle doit subir un traitement chimique pour résister aux incendies, et s’utilise sous forme de plaques pour les combles, les murs ou les planchers.

Le textile recyclé : les vêtements sont défibrés, mélangés et thermoliés. Sans poussière, cet écomatériau sert à l’isolation des murs, des combles perdus et des rampants de toiture.

 

Pour aller plus loin :

L’écomatériau le moins cher est la ouate de cellulose, contrairement au liège qui est l’un des plus chers.

 

Un gain carbone très significatif par effet de substitution :

Le bois peut stocker environ 1 tonne de CO2 par m3. Un bâtiment collectif (logement collectif et bureaux) devra stocker en moyenne entre 60 et 70 kg équivalent CO2 par m2 d’ici 2030.

 

Des applications multiples mais des niveaux de maturité variables :

Les 4 filières les plus développées sont : les isolants biosourcés, le bois, le béton/mortier, ainsi que la paille. De nombreux produits et procédés biosourcés sont considérés comme « technique courante », sur un périmètre couvrant surtout des bâtiments de faible hauteur ; et validant ainsi leur mise en œuvre vis-à-vis des assureurs.

 

Critères de qualité à respecter pour optimiser l’effet « puits de carbone »

Préservation de la ressource, gestion durable, durée de vie des matériaux biosourcés, fin de vie vertueuse du matériau et le « chaînage des usages » (priorité au recyclage, avant la valorisation énergétique).

 

Impact carbone de la distance :

Sur le territoire métropolitain les matériaux biosourcés restent moins carbonés que leurs homologues conventionnels, quelle que soit la distance : par exemple, produite dans un rayon de 900km du chantier, la laine de bois demeure moins carbonée que la laine de roche (produite en moyenne à 460 km – source FDES) ; et c’est 3 400 km pour la Ouate/Paille/Chanvre.

 

Nouvelles pratiques à assimiler pour optimiser leur usage et les coûts :
Construire en biosourcés nécessite de connaître les spécificités techniques de chaque matériau (déphasage thermique, comportement au feu, acoustique, etc.) pour optimiser leur mise en œuvre. La formation des acteurs (maîtres d’ouvrage, architectes, BE, entreprises, etc.), est nécessaire pour assurer un emploi optimal des biosourcés.